Thomas

 

Transmission et pouvoir des objets 

 

Lors de notre première visite, Monsieur Régis Le Mer nous a présenté des objets datant de la Seconde Guerre mondiale. Ces objets avaient été donnés pour la plupart par des personnes qui souhaitaient s’en séparer et, ne connaissant pas leur valeur, les ont proposés au Centre. 

 

On peut observer que l’intention de transmettre motive ce don. C'est également une manière d'inscrire ces objets dans la durée, de leur donner une histoire. C’est cette singularité qui intéresse le centre. La valeur des objets n’est d’ailleurs pas seulement déterminée par une logique marchande car l’article est en fin de vie ou mis à l’écart. Les achats sont indexés sur leur valeur résiduelle, c’est-à-dire sur leur capacité à raconter l’histoire humaine. L’objet ancien est ainsi chargé d’un passé émotionnel, représentant d’un temps révolu, témoin du passé. Il acquiert une seconde vie non plus fonctionnelle mais patrimoniale. Avec ce constat, on pourrait voir dans quelle mesure la notion de valeur résiduelle peut s’appliquer au témoignage de personnes.